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Disparition d'un monde : interdiction de photographier au Louvre, etc.
Interdiction de photographier au Louvre

A partir du premier septembre 2005, l'usage d'appareils photographiques sera interdit au musée du Louvre. Cette nouvelle est un choc déplaisant qui s'inscrit dans un mouvement plus global de restrictions de petites libertés simples qui contribuaient au charme de la vie de nos pays.

J'avais commencé à faire des photos au Louvre à 15 ans, pour compléter les hiéroglyphes que j'y relevais.

 

Fiche en 1986
Un devoir de math bien mal commencé en 1986. Renaud de Spens.

Encore aujourd'hui, à chacune de mes fréquentes visites, de nouveaux détails attirent mon attention et je les photographie. Je ne peux même plus m'imaginer aller tous les mois au Louvre sans mon appareil. Je ne renouvellerai donc pas mon abonnement annuel.

J'aimerais cependant dans cet article témoigner du bonheur d'avoir vécu une période de liberté, et montrer que cela vaut bien toutes les "excellentes mauvaises raisons" qui motivent l'interdiction. Et j'aimerais aussi expliquer comment la culture de masse qui se met en place commence à restreindre la richesse de la pensée et l'indépendance de la raison.

D'excellentes mauvaises raisons

On peut lire dans la presse toute une série d'arguments justifiant l'interdiction de prendre des photographies au Louvre.

L'un d'entre eux concerne la vente de catalogues, de cartes postales et de produits dérivés. Il est certes possibles que leurs ventes aient chutées (il serait intéressant d'avoir les chiffres), encore que si je me réfère à mon propre cas, je n'ai jamais eu l'impression que mes photos remplaçaient un bon catalogue, mais je ne suis probablement pas représentatif. Cependant, on ne peut d'une part demander à tout le corps social de s'adapter constamment à l'évolution des technologies et de la demande économique, et d'autre part protéger des niches rentières. De quel droit ? Les producteurs de pellicule ont bien dû se remettre en question face à la révolution numérique.

Une autre raison invoquée est celle de la "fluidité" des parcours. Les groupes qui prennent des photos, notamment, bien sûr, devant l'inénarrable Mona Lisa, perturbent le flux des visiteurs. A quand un petit train électrique pour nous faire visiter, comme dans les parcs d'attraction à la Disneyland? Le Louvre est aujourd'hui à presque 4 millions de visiteurs par an, record historique et mondial, mais aurait l'ambition de pouvoir accueillir bientôt 7 millions de visiteurs. On va l'avoir, notre petit train. A quand s'arrêtera cette ambition de masse? Est-il vraiment souhaitable que le monde entier défile devant des mythes prédigérés (NOS mythes, imposés au reste du monde - cela aidera à la pénétration de nos produits et à nos ambitions de domination intellectuelle universelle), sans avoir le temps de se poser des questions?

Par ailleurs, question fluidité, depuis que j'ai un appareil numérique, je ne passe plus de temps à faire des relevés sur des carnets, sauf cas exceptionnels. Je photographie même les étiquettes... cela va plus vite, et il est clair que je gène moins la visite des autres. On objectera encore que je ne suis pas représentatif, même si je suis parmi les plus fidèles et les plus amoureux.

 

Séthy Ier et Hathor
A gauche détail scanné d'une carte postale (RMN/ Chuzeville), à droite photo amateur avec le reflet de la vitre (R. de Spens)

Enfin, l'augmentation de la qualité des appareils numériques ferait qu'aujourd'hui n'importe qui peut publier une encyclopédie, sur internet par exemple, sans devoir passer par le paiement de droits à des agences photo. Et alors, n'est-ce pas un progrès? Rien ne remplacera un bon photographe, travaillant dans des conditions professionnelles, notamment pour toutes les oeuvres vitrées, mal éclairées, avec des angles difficile d'accès, ou nécessitant des agrandissements importants. Mais la qualité a un prix, et empêche donc une couverture totale des objets. De plus, la vocation d'un musée public est bien de montrer ses oeuvres, quelqu'en soit le support, et je ne crois pas que la diffusion de photos amateurs ou semi-professionnelles nuise à sa rentabilité. Je serais là encore intéressé à voir des chiffres et leur analyse.

Beaucoup de photos sur Thotweb ont été prises au Louvre. Le but de Thotweb, comme de beaucoup de sites à vocation scientifique, n'est pas le profit financier, mais le partage des connaissance et l'avancement de la recherche. Sans ressource, il n'est pas possible d'illustrer un article avec des photos professionnelles, à moins de les pirater en les scannant sur des livres, ce qui n'est pas du tout souhaitable, tant moralement qu'économiquement, tout le monde en conviendra. La révolution internet et la révolution numérique a permis au plus grand nombre d'éditer et de publier, ce qui autrefois était réservé à des entreprises bien établies, des institutions et à des privilégiés. Pour le pire parfois, mais souvent pour le meilleur, ces révolutions nous ont tous amélioré l'accès à l'information, y compris la plus pointue.

Parmi toutes les raisons qui fondent la décision d'interdire les photographies au Louvre, il est probable que l'une des plus importantes a été l'effet de masse des millions de visiteurs, et la peur de ne pas pouvoir contrôler cette masse. Masse et peur, ce sont les ingrédients d'un nouveau monde, qui remplace une ère où l'individu avait mieux sa place.

Un monde perdu

L'ancien monde avait bien sûr bien des défauts, était plus cloisonné et ne connaissait pas internet. Apprendre l'égyptologie par soi-même, quand on était adolescent, n'était pas facile. Encore mineur, on ne pouvait accéder aux bibliothèques intéressantes, et on n'avait pas assez d'argent pour acheter les livres que l'on trouvait dans les librairies bien achanlandées de Paris. Il n'y avait pas encore Cybèle à cette époque, et la librairie du Louvre était bien petite. Mais il y avait déjà Joseph Gibert, Picard, Samuelian et Geuthner. Je me souviens avoir été souvent chez Gibert pendant un temps, pour essayer d'apprendre par coeur le dictionnaire de Faulkner, encore trop cher pour moi.

Mais, quand on allait se balader au Louvre, surtout en semaine, il y avait des moments où l'on se retrouvait seul dans certaines salles. Des artistes pouvaient s'installer tranquillement pour copier des oeuvres. Les salles égyptiennes, surtout celles de l'Ancien Empire, étaient parfois désertes. On achetait des pellicules de 400, 800, ou 1000 ASA pour tenter de prendre les objets cachés dans des coins sombres. Les tirages n'étaient pas encore à un franc pièce et les résultats n'étaient pas toujours très beaux, mais on pouvait se faire un petit catalogue de recherches personnelles.

La pyramide et le Nouveau Louvre aménagé, l'affluence a bien sûr augmenté, mais il restait possible, en choisissant mieux ses horaires et ses jours, de travailler tranquillement. C'était tellement plaisant, notamment lorsque les nocturnes ont été mises en place, que j'y faisais un échange linguistique toutes les semaines. On prenait à chaque fois un banc dans une salle différente, et l'on y répétait jusqu'à la fermeture, juste pour avoir le plaisir d'être dans un cadre agréable et propice à l'esprit.

 

Photo prise au Louvre
On ne faisait pas que des photos d'oeuvres au Louvre.

La plupart des bâtiments publics étaient d'un accès facile, sans contrôle de carte. Il suffisait de rentrer dans son ancien lycée, ou dans la Sorbonne, d'y trouver une salle vide, et l'on pouvait disposer d'un tableau et y improviser des cours ou des conférences entre amis. Les entrées secondaires, les "passages secrets" étaient tous ouverts. J'en ai bien profité, et il me semble que le savoir se transmettait d'autant mieux que l'ambiance et le cadre en était imprégné.

Les copines juraient qu'elles deviendraient présidente de la république, la guerre froide terminait son agonie, le monde s'ouvrait. Le soir du 9 novembre 1989, alors que j'assistais à la conférence hebdomadaire d'Alfred Grosser à Sciences-Po, son directeur, Alain Lancelot, arriva derrière le pupitre. "Mon cher Alfred, déclara t-il, le Mur est tombé". Nous nous levâmes tous pour applaudir, transportés de joie. Il semblait que le totalitarisme appartenait définitivement à l'histoire et aux livres d'Hannah Arendt, et que l'ère des masses, de l'opium et de la peur était définitivement révolu.

Un retour à une l'idéologie totalisante

Néanmoins, masquée sous de bonnes intentions, une idéologie autoritaire et globalisante est revenue s'installer, au début presque par plaisanterie, et a conquis les esprit. On a d'abord parlé de la culture de masse, de la civilisation des loisirs, avec une bienveillance snobinarde. Bien entendu, les professeurs continaient de râler, disant que le niveau général s'abaissait d'année en année, mais ils le faisaient depuis des millénaires, et en plus ce n'était pas vrai.

Tout en se moquant des "fourmies japonaises" qui venaient visiter la France (on avait le droit, puisqu'on avait acheté son pin's anti-raciste), on est devenu très fiers d'être la première destination touristique mondiale, pour compenser la perte de l'influence française dans le monde. A nouveau, on a eu l'impression de régner sur les esprits et les coeurs en devenant une grande puissance touristique. Il faut dire que ce n'était pas gagné. En 1996, alors que je faisais un stage à la Commission Européenne, je me souviens de jeunes co-stagiaires européens qui m'avaient tourné le dos dès qu'ils avaient su que j'étais français. Non seulement nous étions arrogants et donneurs de leçons, mais nous avions, l'année précédente, recommencé des essais nucléaires.

Et les expositions parisiennes devenaient infréquentables, les thèmes à chaque fois plus larges, les oeuvres à chaque fois plus connues, les queues à chaque fois plus longues. Les anciens "yuppies" préféraient se dire "bourgeois bohèmes" et s'y pressaient avec les retraités parce qu'il fallait y être. Les élites au pouvoir ne s'en apercevaient guère, bénéficiant d'invitations pour des vernissages fermés, heureuses de pouvoir admirer tranquillement des choses assez fameuses pour qu'elles puissent en parler sans paraître ignorantes.

En prétendant offrir la culture au plus grand nombre, on a petit à petit fabriqué une vulgate communautaire où l'art n'est plus le moyen d'aiguillonner la pensée et de libérer l'esprit mais un critère d'appartenance au groupe, une mise en scène propagandaire.

Comme la société, le droit s'est plié à cette réinstrumentalisation de l'art. Quand j'étais jeune étudiant en droit, on se moquait de la juridiscisation des Etats-Unis, on citait le cas de ce procès fait à un fabricant de micro ondes par une personne qui y avait mis son chien à sécher. Et cependant, on nous a fait croire en France ces dernières années que publier (voire prendre) la photo ci-dessous était interdit sans autorisation monnayable :

 

Pyramide du Louvre
On essaye de nous faire croire que cette photo est interdite (R. de Spens est coupable).

En effet, l'architecte de la pyramide du Louvre, Pei, détient tous les droits de diffusion de son oeuvre. L'Etat français s'est engagé par contrat à respecter ce principe (les clauses obtenues par l'architecte de la Très Grande Bibliothèque sont encore plus abusives). Cela est un défi au bon sens, un défi aux droits de l'homme (que l'on a rangé momifiés dans un placard, et qu'on ressort de temps en temps pour donner du souffle à notre diplomatie). Autant les droits d'auteurs sont un élément important du progrès, autant leur interprétation trop large est contraire aux principes fondamentaux du droit et de notre civilisation.

Et pendant que ceux qui sont en position dominante abusent du droit et rêvent de millions de visiteurs dociles pour admirer leurs oeuvres ou leur pensée, les petites libertés qui faisaient notre plaisir quotidien disparaissent peu à peu. Car dieu soit loué, l'Occident a trouvé un nouvel ennemi après la disparition de l'ours soviétique, et dieu soit loué, nous avons peur, ce qui nous unira dans les petits wagonnets qui nous emmèneront cinq minutes communier de plaisir identitaire devant le chef d'oeuvre de Dan Brown, pardon, de Léonard de Vinci !

Le terrorisme, l'ancien monde connaissait, ce n'était pas plus joli qu'aujourd'hui, et Paris en avait payé l'impôt du sang à de nombreuses reprises. Mais on ne s'en était pas servi pour établir une sécurité factice dont le seul but est l'exercice du pouvoir. Depuis que je n'ai plus la carte de la Sorbonne, je rentre quand même, avec n'importe quel gros sac, et avec n'importe quel autre rectangle plastifié. Une fois, j'ai même présenté ma carte de crédit, à un appariteur qui n'a pas fait attention.

C'est pareil pour les photos au Louvre. On pourra toujours en faire en douce, surtout avec l'amélioration de la qualité des appareils miniatures. On m'objectera aussi qu'il sera toujours possible d'obtenir des autorisations, des dérogations. Mais c'est vraiment pénible. On n'était pas obligé d'en arriver là.

P.S. Au 11 septembre 2005, la mesure n'est toujours pas entrée en vigueur (voir les retranscriptions du forum infra).

Re P.S. L'interdiction fera l'objet d'une mise en oeuvre progressive à partir du 14 septembre. Voir le règlement publié sur le site du Louvre, et le blog Louvre-Passion.

31/08/2005-27/09/2005, Renaud de Spens.

 

Liens


Extraits des discussions sur le forum

Bonjour Renaud,

Je partage ton indignation, mais je crois qu'il faut être réalistes, les
directeurs de musée ou de bibliothèque n'ont rien à faire de l'opinion de
leurs clients ce qui les interesse c'est le buisness au sens école de
commerce du terme : prendre le maximum d'argent quelles que soient les
conséquences.

La décision du Louvre est à raprocher de la décision concernant le musée du
Caire, dont je voudrais être sûr qu'elle n'est pas due à National
Geographic.

Michel Treillet


Bonjour
A l'occasion de plusieurs visites au Musée du Louvre j'ai "énormément"
filmé les diverses collections. Après acquisition d'une carte vidéo j'ai
récupéré des photos sur mes films que j'ai ensuite traité. Cela demande
un long travail. Pour enrichir le site j'ai par la suite positionné ces
photos sur le site de l'association "Les Amis de l'Égypte Ancienne".
Actuellement de nombreuses photos du Musée du Louvre sont disponibles à
l'adresse suivante: http://egypte66240.com. Les photos sont accompagnés
de commentaires puisés dans les divers catalogues du Musée dont je
mentionne la provenance. Je ne pense pas par cette action, bénévole, que
je puisse gêner la fréquentation du Louvre, ni l'achat de catalogues.
Comme le mentionne Renaud de Spens notre action est dans un premier
temps bénévole et non lucrative et ensuite notre action est un partage
de notre passion pour cette ancienne civilisation. J'ai aussi filmé au
Musée du Caire et de Louqsor mais après le paiement d'environ 150F dans
les années 2000.
Peut-être que le Louvre part dans cette direction!
Cordialement


Guy Bessières


Nous avons payé de nos deniers les acquisitions de nos musées publiques, la
propriété est donc collective, dans ce sens nous sommes tous copropriétaires
des acquis de l'Etat et à ce titre je refuserai de payer une quelconque amende
: la seule interdiction que je reconnaisse c'est l'interdiction du flash qui
peut détériorer par répétition bien sur! luttons contre les mesures comme
celles là : en termes de contrat n'est ce pas ce que l'on appelle des clauses
léonines ?

Louis Desuremain


Bonjour à tous,
Merci à Renaud d'avoir eu la présence d'esprit de mettre sa reflexion en
ligne car je suppose que de nombreuses personnes, comme moi-même, ignorions
cette nouvelle directive aussi hypocrite qu'aberrante.

La Société du Musée du Louvre, justifie comme elle le peut, avec un savant
saupoudrage, une décision UNIQUEMENT motivée par des considérations
financières. Au delà de ce simple problème, c'est celui de la propriété
artistique et intellectuelle qu'il conviendrait de poser. Nous entrons dans
une période délirante dans laquelle photographier une fleur des champs
posera bientôt des problèmes de droits d'auteur... Paradoxalement il est de
plus en plus difficile pour de jeunes talents de percer dans le milieu
artistique. On dirait qu'on a affaire à une caste qui possède les clés de la
création, de la muséographie, de la diffusion. Cette caste souveraine
accorde ou refuse les autorisations selon son bon plaisir et ses
intérêts...Autorisée en celà par des lois étranges qui dénaturent
complètement l'esprit de leurs initiateurs (les humanistes, les esprits des
Lumières...).
On commence par règlementer les photos sans avouer les véritables motifs de
cette décision, on finira par demander de prendre rendez-vous pour visiter
le Louvre.

En plus de demeurer arrogante, la France et son intelligentsia (parisienne
de surcroît, la pire au monde) pêche par hypocrisie et tout celà nous
dessert beaucoup. Je peux en témoingner pour avoir enseigné à l'étranger.

Aujourd'hui, je m'occupe d'étudiants chinois que je sensibilise à la culture
française et européenne. Le Louvre faisait partie des thèmes que nous
abordions jusqu'ici afin de donner envie à ces futurs ingénieurs de s'y
rendre plusieurs fois, de tâter de l'ambiance toute particulière du lieu. Je
me garderai désormais de faire la moindre publicité pour une institution qui
vole son public, protégée en cela par un Etat coupable qui nous gave avec
ses grandes considérations sur la francophonie, le pseudo "rayonnement" du
pays, ses valeurs que nous ne sommes pas même capables d'appliquer chez
nous.

Cette décision est inique et pour ma part, bien que toujours respectueux des
lois, par principe, j'aurai un malin plaisir à faire ce que de nombreux
français ont adopté comme sport national: gruger avec la plus parfaite
mauvaise foi.
Mona Lisa, le scribe aux yeux de cristal, la Vénus de Milo et toutes les
richesses du Musée appartiennent à l'humanité toute entière et on ne saurait
tolérer que la beauté de ces oeuvres, l'esprit de leurs créateurs soient
réduits à de basses considérations financières.
Tout le monde n'a pas les moyens d'investir dans les catalogues officiels
qui, soit dit en passant, n'offrent pas toujours l'ensemble des vues
utilisables pour une étude.

Savez-vous s'il existe un collectif ou une association qui pourrait relayer
notre indignation pour secouer un peu tous les ronds-de-cuir concernés? Le
Ministre de la Culture s'est-il prononcé sur la question? Je pense que le
Louvre n'a pas pu prendre cette décision unilatéralement.

Bien à vous,

H.Perdiaud


bonjour,

lorsque j'ai été mis au courant de cette décision (il y a maintenant
deux semaines), ma première réaction fut d'être scandalisé et je le
suis encore plus actuellement.

il s'agit d'une décision honteuse et anormale pour un musée ayant des
collections publiques. À croire que l'accès à la culture en France
(et ailleurs aussi) deviendra de plus en plus difficile avec un
balisage précis. Pourquoi le British Museum n'interdit pas les
photos ? Pourquoi l'accès à ce musée est-il gratuit ?

Le modèle culturel français a-t-il encore un avenir dans sa forme
actuelle ?

le plaisir entre feuilleter un catalogue officiel (parfois coûteux)
et le plaisir de prendre soi-même des photos ne se comparent pas.
J'apprécie les deux. La photo personnelle car on prend ce que l'on
veut en photo, sous l'angle que l'on veut. cela peut faire un
souvenir pour la famille de passage au Louvre, etc. je doute qu'un
catalogue ou une carte postale offre cela...

tristement,

François Tonic


Suite à ma dernière e-mail, je dois avouer que, vendredi soir passé, je
cherché en vain des panneaux ou autre indiquant une interdiction de
photographier. J'était entouré de touristes, Français, Japonais et même
un anglais (moi) qui photographiait tous, devant les yeux des gardiens,
sans que ces derniers bougait un centimetre de leur place pout gronder
les mèchants. Q'est-ce qui se passe?

Jim Ashton


Il semblerait effectivement que l'interdiction promise ne soit pas (encore?)
en vigueur, ce qui est déjà une bonne nouvelle. J'y irais demain pour
vérifier.

Espérons que le bon sens l'ait emporté et que l'idée soit définitivement
enterrée.

Renaud de Spens.

Je viens de rentrer du Louvre... l'interdiction des photographies n'est
effectivement pas encore en vigueur. Mais elle commencera à être mise en oeuvre progressive à partir du 14 septembre. :-(

Renaud de Spens.

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